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Leenuyth en Islande

6 avril 2015

Road Trip

Tiens, ça faisait longtemps ! C'était assez prévisible, mais avec le temps la flemme d'écrire sur ce blog a pris le dessus sur moi. Alors pourquoi revenir (vite fait) ici ? Parce que je viens d'avoir 6 jours de vacances, où je suis partie faire le tour de l'Islande. Et c'était beau. Ce qui m'a le plus frappé pendant ce voyage, c'est la multitude de paysage qu'offre ce pays. Des falaises, des plages, des champs, des montagnes, des champs de lave, des cascades,... une diversité incroyable d'endroits complètement différent. De plus, ces mêmes paysages peuvent être totalement différent selon les saisons. En avril, c'est encore un peu l'hiver en Islande. Du coup, il n'y a pas vraiment cette verdure que l'on voit souvent lorsque l'on tape "Islande" dans Google image. Il n'y a pas non plus toute la neige à laquelle on peut s'attendre, puisque les températures reviennent quelque fois dans le positif. 

Bref voici donc une petite selection des photos (qui ne rendent toujours pas justice àla réalité...) que j'ai prise pendant le voyage. C'était assez dur de choisir parmi les 600 que j'ai faites, mais j'ai essayé de montrer au maximum la diversité des paysages. Et pour se mettre un peu dans l'ambiance... https://www.youtube.com/watch?v=mCHUw7ACS8o

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On (puisque je n’étais pas seule) est d’abord partis vers le sud pendant 2 jours, puis nous sommes remontés vers l’est en une journée (puisqu’il n’y a pas énormément de choses à y faire) pour passer 2 autres jours au nord et redescendre le dernier jour d’Akureyri à Reykjavik. La plupart des auberges où l’on dormait se trouvaient dans des coins complètement paumés. En même temps en Islande, à part Reykjavik, tout est un peu perdu. Pour se rendre un peu compte, Akureyri (et ses jolis feux rouges en cœur) compte environ 17 000 habitants et est la deuxième ville la plus grande d’Islande.

Ce voyage fut vraiment plaisant, avec beaucoup de randonnées très agréables. Bien que le pays doit offrir de plus beaux paysages en été, il ne faut pas oublier que c’est aussi la saison touristique. Je conseille vraiment de faire cela une fois dans sa vie si une occasion se présente. Toutes les photos, tous les jolis contes ne suffisent pas à représenter l’Islande. Il faut réellement vivre tout ce que ce pays a à offrir, se retrouver dans les tempêtes, au milieux des champs de lave, voir les plages de sables noir et se faire surprendre par les vagues, monter en haut d’une montagne pour admirer la vue, voir le ciel de jour et de nuit, rouler sur la route au milieu de grandes étendues sans civilisation… c’est aussi pour cela que je ne prends plus le temps d’écrire sur ce blog. Rien ne peut retranscrire une telle aventure.

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8 février 2015

Face au Groenland

Ce samedi en début d'après-midi, il faisait beau. J'ai donc voulu faire un tour au Flea Market de Reykjavik. Mais ce n'est pas ce que je vais vous raconter aujourd'hui. Parce que je suis effectivement allée au Flea Market, mais ce n'est en fait qu'un marché couvert, une braderie comme on en voit par chez nous, à l'exception des nombreux pulls hors de prix en laine de mouton Islandais qu'on y trouve. J'y ai fait juste un tour, et je suis repartie. Mais hors de question de rentrer à la maison. Je savais que "pas très loin" de là se trouvait le "bout" de Reykjavik, une toute petite péninsule face au Groenland. Mais je vous rassure, le Groenland est si loin qu'il n'est pas visible de là-bas. Je suis donc allée à pied faire un tour au bord de la mer, assez loin de la ville. Et je n'ai absolument pas la notion de distance (en plus d'avoir un sens de l'orientation déplorable), puisque je pensais que ça allait être l'histoire d'une ballade d'une petite demi-heure. J'avais encore une fois tout faux.

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Voici donc mon parcours, ce qui devait être une petite ballade. Le vent commençait à souffler, le ciel à se couvrir mais tant pis. Je suis arrivée au bout de l'île.

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L'endroit est en fait un terrain de golf. C'est probablement encore plus joli quand l'herbe est verte en été. Et ça doit être vraiment agréable de faire du golf entouré par l'océan (les jours où il n'y a pas beaucoup de vent).


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Et quand il y a énormément de vent et qu'il fait 5°c, quel est le sport idéal ? Le Kitesurf bien sûr...

En faisant le tour du parcours, j'ai aperçu une espèce de petit maison. Probablement un refuge pour les voyageurs/golfeurs surpris par le mauvais temps ? C'est en tout cas comme cela que je m'en suis servi, avec la pluie qui commençait à tomber et le vent qui soufflait de plus en plus fort. 

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Un bon abri pour profiter aussi de prendre une petite vidéo de la plage. On ne se rend pas bien compte de la force du vent à ce moment, c'est dommage.

Mais la nuit commençait à tomber aussi, alors pas de temps à perdre, et on rebrousse chemin.

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Je ne sais pas ce qu'est cet espèce de sulpture ou tas de pierre paint en jaune. Mais c'est très étonnant de voir ça dans le paysage.

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Au loin, le centre de Reykjavik avec ce que je pense être l'immense église que j'avais vu en visitant le centre-ville. Le chemin du retour a été assez dur, non seulement parce que je ne suis pas très sportive, mais aussi parce que le vent et la pluie se déchainaient. D'ailleurs, le vent n'allait que dans un sens, c'est assez flagrant sur mon jean tout trempé d'un côté et sec de l'autre. D'ailleurs, j'ai dû fermer un œil pendant la moitié du trajet à cause du seau d'eau que je me prenais en permanence.  

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Cette "petite" promenade était assez agréable tout de même. C'est assez ennuyant et frustrant de devoir écrire ici, puisque je ne peux pas vous faire ressentir tout ce qu'il se passe. Il y a seulement l'image, mais pas l'ambiance, le calme et le bruit des vagues et du vent mélangés, les rares personnes que l'ont croise sur la route. Bref, ce genre de chose il faut le vivre, c'est évident.

Bonus Stage :

Vous vous rappelez la première fois que je suis sortie et que je me suis perdue sur une plage ? Il y a une chose que j'ai trouvée et que je n'ai pas montrée.

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J'avais vu cette balle de golf à moitié enfouie dans la neige, au bord de l'eau. Je ne pense pas qu'elle vienne du terrain de golf que je viens de visiter (c'est à presque 10km de distance), mais c'est marrant. Probablement que pour moi, mais voilà.

27 janvier 2015

Ni coquillages ni crustacés

Après presque deux semaines en Islande, il fallait bien commencer à visiter un peu du pays. Parce que disons-le franchement, la ville de Reykjavik n'est pas vraiment une merveille. L'association ESN (Erasmus Student Network) a proposé un petit voyage ce dimanche vers le sud de l'Islande. Même si je ne fais pas partie du programme Erasmus, j'ai décidé de m'incruster dans ce "Trip to the Secret Lagoon". Le programme initial : partir à 13h30, aller voir des cascades, aller au "Secret Lagoon", puis voir les aurores boréales en rentrant vers 21h. 

Le matin du voyage, il faisait moche. Très moche. Ciel gris, vent, pluie. Mais on y est allé quand même, gaiement, en bus. Dès la sortie de Reykjavik, on s'est retrouvé sur une petite route, à la manière des départementales françaises. Quelques maisons par-ci, par-là, des montagnes et de la neige un peu partout. Après quelques kilomètres parcouru, première annonce de l'organisateur qui nous informe qu'il va peut-être falloir prendre une autre route, parce que le vent est trop fort et qu'il y a des risques en traversant la montagne. Finalement, le chauffeur de bus Islandais ne s'est pas démonté et a roulé tranquillement sur la petite route malgré les rafales de vent qui faisaient bouger le véhicule. Premier arrêt : une station-service à Selfoss, une "petite" ville (plutôt grosse pour l'Islande) d'environ 6500 habitants. Rien à signaler, si ce n'est que les commerces de station-service en Islande ne sont pas plus chers que n'importe quel autre commerce islandais. Puisque de toute façon, tout est cher en Islande

Le second arrêt s'est fait à Urriðafoss, pour voir des cascades. Seulement, avec le vent (200km/h si j'ai bien entendu... et senti) et la glace au sol, il n'était pas possible de s'aventurer longtemps dehors et de s'approcher vraiment de la rivière. Mais... c'était beau.

 

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A peine 20 minutes pour voir ce spectacle et vraiment, les photos sont bien nazes par rapport à la réalité. Je ne pouvais pas quitter le paysage des yeux, à tel point que j'ai glissé à moitié sur le bord en marchant. Au moins maintenant, j'ai de jolis bleus sur une jambe en guise de souvenir. Puis la neige et les énormes rafales de vent se sont pointées, il était temps de revenir au bus tant bien que mal en marchant sur le sol glacé.

Prochain arrêt : The Secret Lagoon, une source chaude. On arrive dans un tout petit bâtiment pour se changer avant d'aller prendre le bain, dehors. J'étais contente, assez impatiente de tester une source chaude pour la première fois de ma vie jusqu'à ce que l'organisateur dise qu'il faut tout d'abord prendre une douche... complètement nu. En soi les douches nues, ça paraît normal. Sauf que là, c'était des douches collectives (hommes/femmes séparés quand même). Et quand on est timide et qu’on n’aime vraiment pas son corps, ce qui est mon cas, ça donne tout de suite moins envie. Mais c'est comme ça en Islande. Que ce soit les piscines ou toute autre source chaude, il faut prendre sa douche à poil, devant tout le monde. J'ai quand même essayé de me cacher au maximum, mais la majorité des filles étaient habitués et n'avaient aucune gêne donc au final, j'avais vraiment plus l'air bête à tenter de cacher ma cellulite plutôt que d'exposer mes bourlets naturellement. Une fois l'épreuve des douches passées, autre problème : le chemin entre ces fameuses douches, et la bonne eau chaude de la source. Puisqu'évidemment, le bassin est à l'extérieur. Et quand il fait environ -3°c, que le sol est enneigé et que le vent veut fortement s'exprimer, les quelques mètres qui séparent la porte du bâtiment paraissent bien long. Pas le choix faut y aller, sans courir au risque de glisser dans la neige. 

 

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Mais au final, c'est assez agréable de se retrouver dans une bonne eau bien chaude, avec un mini geyser à côté dont on pouvait prévoir les éruptions car l'eau devenait un peu plus chaude juste avant. Mais 1h30 de barbotage à force c'est assez ennuyant (je n'aime pas rien faire). En additionnant ça à l'odeur de l'eau naturelle d'Islande (j'en reparlerai dans un hypothétique futur article), de la neige qui glace le visage avec le vent de fou, je n'ai pas rechigné à sortir le moment venu. Et de reprendre une douche, nue devant tout le monde. Ceci je ne regrette pas, c'était vraiment marrant à faire (la source, pas les douches). Et puis j'avais vraiment l’impression que mes muscles étaient bien détendus après, ce dont j'avais bien besoin.

De retour dans le bus et dans la nuit, direction Reykjavik. Aucune chance de voir les aurores boréales avec le temps vraiment tout pourri. On a fait un arrêt au milieu de nulle part, pour voir les cascades de Gullfoss. Le bus s'est arrêté près d'un bâtiment éclairé. Mais les cascades, c'était plus loin. Il fallait marcher dans la neige, s'éloignant de plus en plus de la lumière, s'enfonçant dans le noir avec le sol blanc à peine visible. Et nous voilà aux cascades. On entendait bien l'eau couler, mais on ne voyait absolument rien. Du tout. Un des organisateur a tenté de prendre une photo avec un temps d'exposition très long (et comme je n'y connais rien en photographie je n'en dirais pas plus) pour obtenir cela :

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Et c'est sur cette photo que je découvre à quoi ressemblent les cascades de Gullfoss. Retour dans le bus, prochain arrêt, Geysir, pour voir... des geysers. Le portail du "parc" était fermé. Tant pis, on y va quand même ! Mais encore une fois, aucune lumière, la neige tombaient de plus en plus et le vent soufflait encore plus fort. Au bout de quelques minutes de marches, les manteaux étaient tout blanc et les mains glacées (même si la température n’était pas si basse). A peine arrivé au bout du chemin, le Geyser s'est mis à jaillir. Avec la force du vent, c'était plutôt un geyser à l'horizontal. Encore une fois avec le noir complet, impossible de prendre de photo potable.

Et c'était enfin l'heure de rentrer, même un peu plus tard que l'heure prévu. Sur la route, une "tempête de neige" a rendu la visibilité complètement nulle. On n'y voyait pas à 3 mètres, mais le chauffeur lui, continuait à conduire comme si de rien n'était, à une allure assez vive. Je suis donc rentrée saine et sauve, pas complètement insatisfaite de ma journée mais tout de même assez déçue de ne pas avoir fait cela par un temps plus clément. Le voyage (bus + entrée au Secret Lagoon) a coûté environ 42€, d'où ma légère déception.

 

18 janvier 2015

Des graffitis et des oies.

Après 4 jours en Islande, je voulais découvrir autre chose que le petit quartier résidentiel où je vis. Et je ne voulais pas me perdre encore une fois. J'ai donc décidé d'aller voir une partie du centre-ville, notamment une rue commerciale nommée Laugavegur et ses alentours. Pour éviter de me perdre en y allant, j'ai pris le bus. Après tout, à presque 60€ d'abonnement de bus pour un mois, autant que j'en profite un maximum. Bon, j'ai quand même pris le mauvais chemin en sortant du bus. Mais rien de grave, au moins j'ai pu voir les rues du centre-ville sans tous les magasins.

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Bien sûr, dès qu'on tourne un peu la tête, les montagnes et la neige sont là pour nous rappeler que nous somme en Islande. Les rues ne sont pas vraiment dépaysantes, nous sommes dans une ville plutôt classique, mais avec quelques particularités. Il y a souvent des maisons à l'architecture un peu spéciale, ou encore des couleurs qui attirent vraiment l'oeil.

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Mais ce qu'il m'a frappé le plus, ce sont les graffitis. Des graffitis partout, même dans des endroits à plusieurs mètres de hauteurs, on se demande comment ils sont arrivés là. Et ça donne parfois des trucs moches, ou vraiment géniaux.

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Et comme les Islandais ne semblent pas aussi coincés que nous français, avec notre manif pour tous, les LGTB n'hésitent pas à s'afficher, comme le prouve cette agence de voyage ou encore ce "Kiki Queer bar" (je vous épargne les jeux de mots foireux parce qu'avec le Kiki, tout dure).

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Ce qu'on y trouve à Laugavegur, ce sont surtout des boutiques de touristes, mais il y a aussi énormément de boutiques d'arts (j'en ai même trouvé une qui vendait de la pâte Fimo ! Mais à plus de 3 € les 57g, je vais m'en passer pour 6 mois) et des librairies, puisque les Islandais aiment lire. En même temps, avec la météo et la plupart des magasins qui ferment à 18h, il faut bien se trouver un passe-temps qui se pratique au chaud chez soi. 

Puis en avançant dans une autre rue, j'ai vu un immense bâtiment au loin. Je me suis rapprochée pour mieux voir, et il était tellement impressionnant que je n'ai même pas réussi à le prendre bien en photo. Je n'ai pas osé y entrer non plus, en partie aussi parce que c'est une église (Hallgrimskirkja), et que je ne suis pas vraiment fan de ce genre de truc. Mais de l'extérieur, c'est magnifique. D'ailleurs, il y a aussi une église pas très loin de ma résidence (je peux la voir de ma chambre), qui possède également une architecture assez similaire, très différent de ce que l'on trouve dans nos contrées. Il faudra que j'aille voir ça de plus près pour la prendre en photo.

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Je suis ensuite retournée sur mes pas, pour aller voir autre chose. J'ai trouvé une grande route, pas tellement commerçante.

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J'ai avancé jusqu'à ce que je trouve une oie. Puis deux, puis trois, puis j'ai relevé la tête, et j'ai vu un attroupement d'enfant et d'oiseaux, au tour d'un lac gelé. Je me suis approchée malgré la peur de me recevoir une fiente d'oie sur le coin de la joue (non, ce n'est pas arrivé.) Et c'était plutôt joli !

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Je n'ai pas osé m'aventurer sur la glace, et je suis donc restée au bord au milieu de nombreux touristes/photographes. C'était marrant, c'était frais, assez différent de la rue commerçante précédente. Pour ne pas trop me perdre, j'ai rebroussé chemin pour rentrer. Mais globalement, cette partie du centre-ville n'est probablement pas la plus intéressante. Peut-être parce que je n'aime pas les centres-villes en général ? La prochaine fois, j'irai voir le Kringlan, un centre commercial.

Le problème avec l'Islande et ses magasins, c'est que je sais qu'en y entrant, je n'achèterais très probablement jamais rien. Tout simplement parce tout y est très cher, et que je préfère économiser pour des petits voyages autours de la ville, qui sont également à des prix exorbitants, mais sûrement plus intéressant pour moi. En tout cas en ce dimanche, je vais rester chez moi. Il fait tellement frois dehors que je ne peux même pas ouvrir ma fenêtre, gelée. Il faudra que je vous raconte aussi mes premiers jours de stage. Mais pas trop, puisque mon sujet est confidentiel !

14 janvier 2015

Allons faire les courses !

Aujourd’hui, c’était ma première vraie journée en Islande. J’ai eu beaucoup de mal à me lever, non seulement parce que j’ai mal dormi (la chambre est carrément trop chauffée) mais aussi parce qu’il a fait nuit jusqu’à 11h (midi en France). Et c’est très perturbant de se dire qu’on va aller faire les courses pour midi quand il fait encore nuit.

La veille, j’ai demandé à ma voisine de chambre si elle pouvait m’indiquer un supermarché pas trop cher pour que je puisse aller faire mes courses. Il était 18h30, et elle m’a dit que le seul magasin ouvert à cette heure-ci dans les environ était très cher. J’y suis quand même allée acheter un sandwich, un yaourt et une bouteille de jus d’orange à 8€ le tout. Elle m’a tout de même indiqué sur un plan le Bonus, ouvert de 11h à 18h. Pas très loin, mais pas à côté non plus. Le chemin était simple. J’ai donc voulu ce matin me promener un peu et par la même occasion, aller faire quelques courses. Mais avec mon sens de l’orientation qui pue au moins autant que l’eau qui sort des robinets de Reykjavik, je me suis évidemment perdue. Laissez-moi vous faire un petit résumé à l’aide de Google Maps. 

Voici les deux itinéraires que j’aurai pu prendre pour aller directement au supermarché. Simple, non ?

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Agrandissons un peu le plan, et voyons un peu le chemin que j’ai parcouru…

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En vert, le chemin à l’allée et en bleu, le retour. Au total, presque 9 km, 12262 pas, 526 kcal (d’après l’application Samsung Health). Oui. Je voulais faire une promenade, je n’ai pas été déçue pour le coup.

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Ca, c’est la rue où je suis. C’est joli, mais pas non plus à se taper le cul par terre. Pour se repérer un peu sur la carte que j’ai mise juste au dessus, j’ai mis des point important du parcours. Le 1, c’est ma première erreur, mais aussi la plus grosse. En effet, j’étais persuadée d’être sur la bonne route, d’avoir tourné au bon endroit. Oui, c’est déjà mal barré. Au point 2, j’étais donc persuadée qu’il fallait que je remonte la grande route pour trouver un jour le Bonus. Mais juste en face, alors que je sortais juste du quartier résidentiel… Boum ! Les montagnes enneigées à l’horizon. Magnifique.

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Je suis donc allée vers la gauche, persuadée que je trouverai mon bonheur. Et je voulais aussi au passage trouver un chemin pour me rapprocher de ces montagnes. Evidemment quand vous voyez le plan, vous vous doutez que je n’ai pas trouvé le Bonus du premier coup. Au bout d’un moment, je me suis quand même rendue compte que j’avais raté le bon chemin (sans me douter que j’avais tourné dans la mauvaise direction dès le début). Mais au loin, j’ai vu… la mer ! Je n’ai pas pu m’en empêcher, il fallait absolument que j’y aille. Pas pour me baigner bien entendu, juste parce que j’aime bien l’eau. C’est joli.

Je suis alors arrivée aux environ du point 3. J’ai quitté la route pour m’enfoncer un peu dans la neige, suivant les rares traces de pas et de pattes qui se dessinaient, jusqu’à une espèce de petite colline

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Sur un panneau au milieu de la neige, était décrit l’histoire de cet endroit, dont je ne me souviens absolument plus. C’est honteux, c’était même écrit en français. Ça parlait de maisons et de famille qui se trouvaient là, il y a longtemps. J’ai continué à marcher, quelque fois en manquant de tomber dans des trous camouflés par la neige. Et puis j’ai enfin vu “la plage”

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Le contraste entre la neige et les cailloux noir, l’océan, le petit vent (frais) et les montagnes au loin… C’était juste magnifique, et les photos ne rendent vraiment pas justice à la réalité. C’était là, juste à quelques mètres d’une grosse route qui contourne la ville. Un petit coin calme, j’étais seule et c’était beau, même si mon pantalon était trempé par la neige.

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Je suis restée quelque minutes, le temps de prendre ces photos, puis je me suis remise en route pour enfin trouver mon supermarché. J’ai jeté un œil à Google maps sur mon téléphone pour savoir quel chemin je devais prendre cette fois (cela m’a coûté 2.30€, merci Free de ne pas faire de forfait spéciaux pour l’étranger). Pour éviter de trop consommer, j’ai vite coupé la 3G et je me suis dis que ce n’étais pas bien difficile. Mais comme une grande fille, j’ai voulu couper la route, et c’est là que j’ai atterri au point 4.

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Au bout de quelques mètres, le trottoir n’était pas du tout déneigé, je m’enfonçais à chaque pas, et c’était vraiment fatiguant. Je suis finalement remontée pour reprendre la route, puisque de toute façon c’était une impasse. J’ai continué à marcher, j’en avais marre, mais il fallait bien que j’aille faire les courses (je n’avais toujours pas mangé) et que je rentre. Je regardais de temps en temps Google maps pour ne pas trop me perdre, puis je suis arrivée au point 5, quand j’ai vu l’énorme pancarte “Bonus” au loin

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"Comment j’ai pu rater ça ?" à ce moment je ne me doutais même pas que je m’étais trompée de chemin dès le début. Je suis donc allée faire mes petites courses dans ce supermarché assez bizarre (les "catégories" de rayon se trouvaient dans des pièces différentes, c’était assez troublant, mais plutôt bien organisé), et à la sortie j’ai suivi le bon chemin (Holtavegur) en pensant que je n’avais pas vu la même chose la première fois. Je me suis enfin retrouvée à l’endroit où j’ai pris le mauvais chemin et je me suis sentie très stupide. Mais au moins, j’ai bien marché et j’ai vu de jolies chose.

Je retournerai près de cette plage ce week end, la nuit, pour voir si les aurores boréales sont visibles. Je n’ai pas beaucoup d’espoirs, mais au moins je sais que c’est un bel endroit.

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14 janvier 2015

C'est parti !

Source: Externe

Voilà, c'est aujourd'hui que j'ai commencé mon voyage en Islande. Je vais tenter de survivre à un stage de 6 mois, en essayer de voir un maximum de choses que j'espère assez intéressante pour vous les faire partager. Pourquoi ce voyage ? Comment je l'ai préparé ? Ce sont des questions auxquelles je vais essayer de répondre ici et peut-être plus en détails plus tard, mais je vais éviter que ce premier article soit trop long. 

C'est la première fois que je voyage si loin, toute seule. Mais c'est important pour moi. J'ai toujours eu la chance de vivre avec quelqu'un, je ne me suis jamais retrouvée seule plus d'un week-end. Il est temps pour moi d'apprendre à me débrouiller. Je fais ce voyage aussi pour mon stage de Master. Alors, pourquoi L'islande ?

Quand j'ai voulu chercher un stage pour mon Master, je suis allée sur mon ami Google Maps et j'ai recherché "university". Pas de précision de pays ni de spécialité (ça, on le voit tout de suite quand on va sur le site de l'université en question). Je suis allée un peu partout en Océanie (même s'il était impossible que je me paye les billets d'avion) et en Europe. Puis j'ai voulu voir s'il y avait des université au Groenland... puis en Islande.

"Mais tu vas pas aller en Islande quand même !" m'a dit ma mère, qui voulait que je parte seulement au portugal. Et en fait j'ai trouvé une université Islandaise qui mentionnait une entreprise qui donnait des cours en Microbiologie. Je suis donc allée me renseigner plus précisément sur cette entreprise, et il s'est révélé qu'ils traitaient un sujet qui m’intéresse énormément : les organismes (ici, les bactéries) qui vivent en milieux extrêmes. Dans la précipitation, j'ai envoyé une sorte de "mail de motivation" avec un CV, pour savoir s'ils prenaient des stagiaires. Vingt minutes après, on me répond :

Dear Kathleen

We would be happy to have you for internship. Actually there are already a few French people working here including students working on extremophiles.

We could supply lodging for you and lunch and breakfast would be free at the company.

When do you need to have a project description?

J'étais scotchée à ma chaise. Un mail, une réponse en 20 minutes, et j'avais mon stage de Master alors que les cours allaient seulement commencé. Au bout de 3 semaines, je n'avais pas de nouvelles. Entre temps je m'étais tournée vers l'un de mes profs pour qu'il me conseille des universités qui travaillent sur le sujet qui me plaît. J'avais passé un entretient avec une prof apparemment réputée dans le milieu, et elle aussi m'offrait la possibilité de faire un stage. Ayant toujours été très moyenne dans toute ma scolarité, tout ça était un peu fou pour moi. J'allais donc en Autriche. Jusqu'à ce qu'un soir, l'Islande me redonne des nouvelles en me proposant un sujet absolument génial. Il fallait que je me décide, et vite. Puis j'ai choisi (attention, spoiler !) l'Islande pour beaucoup de raisons, mais le choix était vraiment difficile.

 

20150113_165318

Et me voilà quelques mois plus tard, à faire un blog dans ma toute petite chambre dans une Guesthouse à Reykjavik. A l'heure où je vous écrit, je suis arrivée hier et je commence mon stage demain. Dans la maison en dehors de moi, il y a 7 étudiants dont 3 travaillant à la même entreprise que moi. Je n'ai pas encore eu beaucoup l'occasion de leur parler et ma timidité ne va pas arranger les choses. Bref, c'est parti pour cette aventure !

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Leenuyth en Islande
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